Ministère de l’Education nationale – Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Délégation à la communication – Appel d’offre : Veille de l’opinion.
19 octobre 2008
Coût : 220 000 EUROS HT par an

*5.1.1 Objectifs*
« (…)
. Repérer les leaders d’opinion, les lanceurs d’alerte et analyser
leur potentiel d’influence et leur capacité à se constituer en réseau
. Décrypter les sources des débats et leurs modes de propagation
. Repérer les informations signifiantes (en particulier les signaux
faibles)
. Suivre les informations signifiantes dans le temps
. Relever des indicateurs quantitatifs (volume des contributions,
nombre de commentaires, audience, etc.)
. Rapprocher ces informations et les interpréter
. Anticiper et évaluer les risques de contagion et de crise ? .
Alerter et préconiser en conséquence
Les informations signifiantes pertinentes sont celles qui préfigurent un
débat, un « risque opinion » potentiel, une crise ou tout temps fort à
venir dans lesquels les ministères se trouveraient impliqués.

*5.1.2 Sources surveillées *
La veille sur Internet portera sur les sources stratégiques en ligne :
sites « commentateurs » de l’actualité, revendicatifs, informatifs,
participatifs, politiques, etc. Elle portera ainsi sur les médias en
ligne, les sites de syndicats, de partis politiques, les portails
thématiques ou régionaux, les sites militants d’associations, de
mouvements revendicatifs ou alternatifs, de leaders d’opinion. La veille
portera également sur les moteurs généralistes, les forums grand public
et spécialisés, les blogs, les pages personnelles, les réseaux sociaux,
ainsi que sur les appels et pétitions en ligne, et sur les autres
formats de diffusion (vidéos, etc.)

Les sources d’informations formelles que sont la presse écrite, les
dépêches d’agences de presse, la presse professionnelle spécialisée,
les débats des assemblées, les rapports publics, les baromètres, études
et sondages seront également surveillées et traitées.
Les interactions entre des sources de nature différente, les passages de

relais d’un media à l’autre seront soigneusement analysés.  »

(lien vers RUE 89)

La représentation de la diversité ethnique progresse lentement dans la publicité en France

LE MONDE | 24.03.09 | 15h52 • Mis à jour le 24.03.09 | 17h46

Il est de moins en moins rare de voir un Noir, un Arabe ou un Asiatique dans un spot ou sur une affiche publicitaire en France. Mais ces représentants de la diversité jouent encore bien souvent des rôles secondaires. Ce sont, à grands traits, les conclusions de l’étude publiée par l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), lundi 23 mars.

Souvent, ce sont les représentations de stars de la musique ou du sport qui font remonter les statistiques, comme ici Henry dans une publicité pour Gilette.
Compte rendu La représentation de la diversité ethnique progresse lentement dans la publicité en France
Un bilan dévoilé alors que le débat sur la mesure de la diversité ethnique est relancé en France. Les publicitaires avaient établi un premier constat en 2005. L’ARPP analyse cette fois un corpus de plus de 56 000 publicités diffusées à la télévision, en presse et en affichage entre juillet et décembre 2008. Même s’il reconnaît la subjectivité de la méthode, l’organisme a comptabilisé le nombre d’apparition de personnages perçus comme « non-Blancs ».

Résultat, le « taux de diversité » global est passé de 3 % à 7 % entre 2005 et 2008. Autre point positif de l’étude, le taux d’indifférenciation, c’est-à-dire lorsque le rôle joué par le personnage publicitaire n’est en rien lié à son origine, atteint 29 %. Ce marqueur important, qui souligne la banalisation de la représentation dans les discours publicitaires, est en progression de dix points.

Mais l’étude montre aussi les limites de l’exercice. Trop souvent encore, ce sont les stars de la musique ou du sport qui font grimper les statistiques. Elles pèsent pour un tiers des représentations, un taux en progression. A l’inverse, les rôles sociaux valorisants, de cadres ou de dirigeants, sont rares (6 %).

« Je me réjouis de la progression constatée depuis 2005. Mais je m’étonne que le monde de la création publicitaire soit aussi conservateur. Ce dont il s’agit aujourd’hui, c’est de ne pas cantonner les non-Blancs à la représentation de sportifs ou de rappeurs », réagit Patrick Lozès, président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN).

« EN RETARD »

« Nous sommes encore en retard par rapport à la réalité, reconnaît Olivier Altmann, coprésident de Publicis Conseil. Certains secteurs s’y prêtent mieux, comme les télécoms. Orange, par exemple, développe une logique de message oecuménique, de réunion des gens. La volonté de cette marque est d’avoir une publicité qui représente les clients et la société. » D’autres secteurs sont plus frileux. A l’instar de la banque ou de l’alimentaire. « Lorsque l’on se demande qui va manger le yaourt ou incarner le conseil bancaire, on en revient à la représentation du Français moyen tel qu’on l’a défini », affirme M. Altmann. C’est-à-dire blanc.

Dans son rapport publié fin 2008, le club de réflexion sur la diversité Averroes mettait en exergue la multiplication des campagnes de promotion de l’égalité des chances lancées par les grands groupes français. Simples bons sentiments ou engagements réels ?, s’interrogeait-il.

Pour Stéphane Xiberras, coprésident de l’agence publicitaire BETC Euro RSCG, ces considérations sur la représentation des minorités dans la publicité reposent sur « un malentendu ». « La pub se nourrit de clichés. Il y a une discrimination des beaux, des jeunes, des minces. Même quand il y a une représentation de la diversité ethnique, elle est préfabriquée », affirme-t-il.

Laurence Girard